LETTRE DE PARIS
- 08-02-2007
- Nr. 362
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Michel CRÉPU
- FRANÇAIS
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Plus les jours passent, plus les sondages s’accumulent et plus la tension monte : la campagne pour l’élection présidentielle est entrée dans une zone de haute turbulence. Longtemps, trop longtemps sans doute, M. Sarkozy a été donné gagnant ; c’était sans compter sur l’obstination de Mme Royal qui a remonté, une à une, les marches qui la séparaient de son rival. Aujourd’hui, M. Sarkozy garde un léger avantage, tellement léger que cet avantage ressemble à une plume d’oiseau baladée par le vent : bien malin celui qui pourrait l’attraper et s’en faire un trésor. Mais surtout, il y a l’homme qui monte : le « centriste » François Bayrou. Bayrou est un bon gars du Béarn (Pyrénées), il a voulu marquer tout de suite son origine régionale : il ne fait pas partie du clan des railleurs qui ne sortent pas des salons parisiens, il est résolument du côté de la province, du côté de ceux qui ne trouvent pas drôles les mots d’esprit, sont sérieux, responsables, comptent leurs sous. A cause de cela, on s’est d’abord beaucoup moqué de M. Bayrou. On le trouvait balourd, avec ses grandes oreilles et sa façon lente de s’exprimer. Et puis, M. Bayrou […]